En lisant ce blogue, certains se demandent peut-être si je sacrifie mon bonheur présent afin d’atteindre l’indépendance financière. Laissez moi vous rassurer, que nos dépenses familiale ainsi que notre taux d’épargne sont en ligne selon le train de vie que nous désirons. Il se trouve tout simplement que nous pouvons trouver notre bonheur dans un train de vie qui coûte bien moins cher que les salaires que nous rapportons, ce qui nous permet d’avoir un taux d’épargne élevé.
Nos plans tiennent en compte qu’il est important de profiter des moments présents et d’autant plus que nous sommes maintenant parents, nous désirons passer le plus de temps possible avec nos enfants puisqu’ils grandissent tellement rapidement. Ce désir nous pousse encore plus à viser l’atteinte de notre indépendance financière le plus rapidement possible, toutefois sans sacrifier le moment présent.
Nous avons donc inclu dans notre plan vers l’indépendance financière, des marges de manoeuvre pour gagner plus de temps dans nos vie personnelle à travers ce cheminement.
Diminuer le temps de transport vers nos emplois
L’endroit où nous habitons convient mieux à notre petite famille contrairement aux quartiers plus près de nos lieux emplois. Par conséquence, nous habitons à 40 min du travail de mon conjoint et environ 30 min de mon travail.
En effet, c’est beaucoup de temps perdu en autobus à tous les jours et c’est pourquoi nous avons fait des démarches auprès de nos employeurs pour pouvoir travailler à partir de la maison occasionnellement.
Pour arriver à cette fin il faut d’abord avoir un travail s’y prêtant bien. Si nos emplois demandaient d’être en personne avec des clients, se serait plus difficile. Par contre, mon travail d’analyse financière est en grande partie un travail indépendant, se faisant très bien sur un ordinateur n’importe où.
Ensuite, il faut faire ses preuves auprès de son employeur afin de démontrer qu’on reste productif même de chez soi. Personnellement, mon conjoint et moi sommes plus productifs de la maison puisque nous ne sommes pas interrompu par des collègues ou distraits à cause de toute sorte de distractions qu’il y a dans un bureau.
Les heures de travail restent les mêmes mais en travaillant de la maison au moins une fois par semaine, on sauve plus d’une heure de transport. De plus, en ayant fait ses preuves, il est beaucoup plus facile d’appeler et d’indiquer qu’il sera plus productif pour nous de travailler à partir de la maison lors d’une méga tempête de neige où l’on mettrait facilement le double du temps à se rendre au travail.
Pour ce qui est des journées où nous devons nous rendre au travail en autobus, nous essayons de bénéficier de ce temps en trouvant des activités qui nous aident à relaxer, tel qu’écouter de la musique ou des méditations guidés, lire des livres intéressants ou encore en écoutant des podcast sur des sujets intéressants (comme le podcast de Madfientist qui a comme thème l’indépendance financière héhé).
Profiter de son temps de vacances et planifier des périodes sabbatiques avant l’indépendance financière
Une autre façon de gagner un peu de liberté à l’extérieur du travail est de profiter du temps de vacance auquel nous avons droit. Connaissez bien les politiques de congé de votre employeur. Obtenez-vous plus de congé après un certain nombre d’années avec le même employeur? C’est quelque chose qui peut certainement peser dans la balance si jamais vous pensez à changer d’employeur.
Personnellement j’ai été mise au courant par une collègue que je pouvais faire compter du temps où j’ai été stagiaire avec mon employeur dans le temps de service qui sert à l’atteinte des différents paliers de nombre de journées de congé par année. J’ai donc fait la demande aux ressources humaines de mon organisation et ainsi obtenu une semaine de plus de congé une année plus tôt que ce qui était prévu! C’est si important d’être au courant de ce type de politique afin de profiter de tous les bénéfices que nous offre notre employeur.
Ensuite, il est tout autant important de connaître les politiques de votre employeur en lien avec les congés non payés. Dans notre cas, nous savons qu’une option s’offrant à nous est la possibilité de prendre un maximum de trois mois sans solde par année, sous certaines conditions, sans perdre notre emploi. J’ai l’intention de faire ceci lorsque nos enfants seront à l’école, de cette manière je pourrai passer l’été complète avec nos enfants avant l’atteinte de notre indépendance financière.
Je peux aussi bien sûre laisser tomber l’idée de passer les étés avec nos enfants pour atteindre plus rapidement le montant d’investissement nécessaire pour notre indépendance financière. Toutefois, je préfère profiter de ce temps et continuer à progresser tranquillement vers notre indépendance financière sans sacrifier le peu de temps que nous avons à voir nos enfants grandir.
De plus, comme je sais que j’ai cette intention à l’avance, je peux planifier ce que représentera cette réduction dans mon salaire. Voici un autre avantage de vivre bien en dessous de ses moyens, comme nous ne dépensons pas la totalité de nos salaires, nous savons que nous pouvons nous permettre ceci et que l’impact sera plutôt sur le plan d’une diminution de nos investissements pour ces années.
Finalement, puisque nous savons à l’avance que j’ai l’intention de prendre ces périodes de congé sans solde, je peux procéder de façon stratégique dans ma carrière pour me retrouver au sein d’un emploi me permettant de le faire. Il est d’autant plus important de continuer à bien performer dans mon travail. Ceci permettra à mon employeur de voir la valeur de m’offrir une flexibilité afin de retenir une bonne employée et d’être en confiance par rapport à mes capacités d’entraîner toute personne qui peut me remplacer pendant mon absence.
Bref, il existe plein de moyens afin de modifier votre cheminement dans l’atteinte de vos objectifs financiers pour pouvoir vous assurez de ne pas le faire au détriment du présent. Certaines personnes choisissent de travailler plus longtemps mais de le faire seulement à temps partiel ou six mois par année pour pouvoir consacrer l’autre moitié de l’année à voyager. Il suffit de connaître ses options et d’identifier ce qui s’applique le mieux dans votre carrière et selon vos objectifs.
J’aime bien cet article. Il représente bien mes dilemmes que je vie souvent au quotidien. Étant une ex surconsommatrice, je ne peux nier que parfois, dépenser m’amène du bonheur. Avant c’était pour des biens mais désormais, c’est souvent pour des items qui ajoutent un petit plus à mes différents loisirs. Je pourrais parfaitement travailler 80h par semaine comme infirmière et gagner un solide montant et arriver plus vite à l’indépendance mais au détriment de ma santé physique et mentale. J’ai donc décidé de travailler sur ma culpabilité à dépenser et à y ressortir les bénéfices que j’en retire à court et long terme.. Pas facile comme exercice !
Merci pour ton commentaire Sorcière Frugale!
Je crois que c’est effectivement un travail au quotidien de se questionner à savoir si nos choix permettent de balancer ce projet d’indépendance financière, qui est un long cheminement, et notre bonheur dans la vie à court terme. Comme tu dis, pas facile comme exercice mais essentiel pour pouvoir faire des choix stratégiques :).
Bonjour,
Suite à notre rencontre lors du 5 à 7 du Jean-Sébastien, je me suis mise à lire ton blog de bout en bout (je n’ai pas encore fini !). J’aime particulièrement ce texte qui me parle beaucoup. Je ne pense pas qu’il faille arrêter de vivre afin d’atteindre plus rapidement l’indépendance financière. Au contraire, avoir un train de vie bien inférieur à nos revenus nous permet ce choix de réduire cette frénésie du travail et de profiter du travail.
Je serai intéressée à savoir quel genre d’employeur permette 3 mois sans solde par année. C’est confidentiel ou tu peux me donner le nom ? C’est définitivement quelque chose que j’aimerai faire quand les enfants seront plus grand mais malheureusement, mon employeur ne le permet pas. C’est certain que j’essaierai de négocier dans les dernières années de travail…. on verra….
Je trouve ça très important de profiter du “sweet spot” avec les enfants, c’est à dire entre le moment ou ne peux pas faire grand chose car ils sont trop petits et le moment ou ils seront ado et ne voudront plus forcément suivre les parents…
À quoi ça sert d’être à la retraite si les enfants commencent à travailler 😛
Salut Julie,
Ce fut vraiment plaisant de te rencontrer lors du 5 à 7! Je suis vraiment enchantée que tu lises mon blogue et je suis vraiment reconnaissante de tes superbes commentaires. Je rattrape enfin, tranquillement, mes réponses aux commentaires reçus dernièrement après quelques semaines occupées!
Je suis tout à fait d’accord avec toi, que ce train de vie peut nous permettre de profiter du présent incluant du travail. À ce sujet tu aimerais possiblement la série #SlowFI des Fioneers (seulement disponible en anglais) : https://thefioneers.com/slowing-down-life/. En fait pour le 3 mois sans solde, c’est une option disponible dans les conventions de la plupart des employés du fédéral, toutefois, l’organisation a le droit de refuser tout selon des besoins opérationnels donc ce n’est pas garanti! Une petite recherche me permet de voir que c’est possiblement une option pour les employés du gouvernement provincial également : https://www.carra.gouv.qc.ca/fra/guide/administration/conges_05_ss05.htm .
Par contre, au fil du temps, je commence à être de plus en plus à l’aise de réfléchir à diverses options si je me voyais refuser ma demande, par exemple démissionner et prendre seulement des contrats pour les dernières années vers notre indépendance financière etc. C’est la beauté de cette trajectoire! On s’ouvre des portes pour un mode de vie qui nous convient mieux!
Finalement, tellement d’accord pour le « sweet spot » avec les enfants! Avec notre plus grand qui a presque 5 ans déjà, on se rend compte que ce temps va véritablement filer à vive allure!
Au plaisir!