Notre Plan 2025 vers l’indépendance financière, suscite plusieurs questions. En effet, il est un peu hors de l’ordinaire de choisir de vivre de façon plus modeste dans le but d’atteindre une liberté qui nous permettra de choisir de travailler ou non bien avant l’âge moyen de la retraite qui était de 63,6 ans en 2015 au Canada selon Statistique Canada. Il faut effectivement avoir une certaine motivation qui nous pousse à vivre en quelque sorte à contre courant des tendances consommatrices de notre société.
D’où provient donc cette motivation? Qu’est-ce qui nous pousse à maintenir un style de vie économe et ‘’se priver’’ de toute sorte de luxes dans notre vie? J’indique ‘’se priver’’ entre guillemets puisque nous considérons qu’on ne manque réellement de rien et qu’on a une vie très confortable malgré que nos dépenses annuelles sont beaucoup plus modestes que les dépenses moyennes des ménages Canadiens, qui étaient estimées à environ 67 000$ (après impôts) en 2015 selon Statistique Canada.
Et essentiellement, qu’allons nous faire de nos journées si nous n’avons plus besoin de maintenir un travail à temps plein lorsque nous serons encore dans la trentaine?
Pourquoi vise-t-on l’indépendance financière?
Cette question revient essentiellement au fait que nous avions besoin de répondre à une petite voix dans notre intérieur qui, depuis bien longtemps, nous dit : Il doit y avoir plus à la vie que de vivre ce style de vie!
Possiblement que cette petite voix était déjà présente lorsque nous étions sur les bancs d’école à attendre impatiemment le son de la cloche pour pouvoir retourner vaquer à nos passions, soit se promener en vélo à découvrir nos quartiers en une belle journée de printemps ou d’aller lire un bon livre tranquillement. Je me souviens toutefois très clairement que dans mes emplois en tant qu’étudiante, ce fameux rythme d’être au travail à faire du 9 à 5 m’amenait à me questionner sur l’essence de vivre de cette façon.
C’est également cette petite voix qui, à la fin d’un beau voyage en me remettant tranquillement à penser au retour au quotidien, et à quand j’aurai économisé suffisamment d’argent puis de temps de vacance pour repartir en voyage, revenait chuchoter derrière mes pensées: il doit y avoir plus à la vie que de vivre ce style de vie!
Ou encore, lorsqu’un proche a besoin d’un coup de main, soit pour compléter un projet ou encore pour l’aider dans une passe difficile telle une maladie, nous revient ce sentiment de vouloir être en mesure de faire le choix d’offrir plus de notre temps à ceux qu’on aime. Au lieu, on arrive seulement à se libérer un maigre après-midi à travers nos horaires de fou, puis on se retrouve le lundi matin à penser à combien on serait plus heureux et utile à être en train d’aider ce proche au lieu d’être au travail.
C’est donc dans l’objectif de retrouver ce fameux plus qui nous manque dans notre vie qu’on en est éventuellement venu à la conclusion que notre indépendance financière nous permettra de l’atteindre.
Selon moi, beaucoup de gens tentent de répondre à ce désir de se libérer de la routine d’emploi 9 à 5, 5 jours sur 7 jusque dans la soixantaine, avec des actions qui les amènent plus loin de ce désir. Comme par exemple en dépensant des centaines de dollars en achat de billets de loterie puisqu’ils croient que gagner leur apportera ce qu’il faut pour éviter d’avoir à rester dans un style de vie qui ne les comblent pas. Ou encore en dépensant des centaines de dollars en produits de divertissements dans le but de se déconnecter de leur routine.
De notre côté, nous avons compris assez tôt qu’avoir un style de vie plus modeste, nous amènera à atteindre notre objectif d’indépendance financière dans la trentaine et d’ainsi pouvoir obtenir plus de la vie.
Qu’allons nous faire de nos journées lorsque nous atteignons notre indépendance financière?
La réponse à cette question est assez simple : exactement ce que l’on désire faire de nos journées!
Atteindre notre indépendance financière ne veut tout de même pas dire que nous serons libéré de toutes nos obligations. En effet, nous avons des enfants donc leur école restera une priorité et nous maintiendrons une routine entourant leur horaire scolaire. Ça reste toutefois le type d’obligation que nous avons choisie et qui nous rend heureux. De plus, nous aurons beaucoup plus de flexibilité dans notre vie de tous les jours pour faire ce que nous désirons.
Nous pourrons donc décider de partir en voyage quand nous le voulons, soit selon la température ou selon les périodes moins achalandées pour voyager et par conséquent moins dispendieuses. Nous pourrons offrir un coup de main à nos proches quand ils en ont besoin. Nous pourrons vivre au rythme des saisons, sans perdre une belle journée ensoleillée dans un bureau sombre pour rencontrer une date butoire qui nous passe cents pieds par dessus la tête. Bref, nous pourrons véritablement organiser nos activités comme bon nous semble puisque notre temps sera véritablement le nôtre.
Avoir plus de temps pour faire ce que l’on désire ne signifiera pas une augmentation de nos dépenses puisque la beauté de vivre en ayant l’objectif d’atteindre notre indépendance financière est que nous sommes déjà très conscient du coût de notre vie idéale.
En effet, nous ne sommes pas du genre à combler nos temps libres avec des activités dispendieuses pour nous divertir et nous savons que le faire nous éloignerait de notre objectif qui nous comblera bien plus que ces activités.
Nous avons déjà fait l’exercice d’aligner nos dépenses avec ce qui est réellement important pour nous tel que décrit dans l’article sur la richesse de la simplicité.
L’atteinte de notre indépendance financière ne signifie pas nécessairement que nous quitterons immédiatement nos emplois ou que nous ne toucherons plus jamais de salaire ou de revenu de travail. Cela signifie plutôt que nous ne dépenderons plus d’un tel revenu pour pouvoir vivre puisque nos investissements couvriront le coût de nos dépenses.
Nous serons alors libre de choisir d’effectuer un travail selon des conditions qui correspondent mieux à notre style de vie souhaité. Cela peut être sur une base de travail à temps partiel, en tant qu’entrepreneur ou en prenant plusieurs mois sans solde auprès de notre employeur quand et si possible.
Bonjour Madame Mod,
Je suis très contente d’avoir découvert votre blogue grâce au site du Jeune Retraité. Un autre blogue à suivre sur l’indépendance financière, quel bonheur! J’ai lu avec beaucoup de plaisir votre bilan 2017.
Dans notre plan financier, nous calculons que les contrats que nous prendrons (par plaisir) en tant que retraités, nous permettrons d’avoir un coussin additionnel si jamais nous devrions dépenser un peu plus certaines années. Nous espérons atteindre l’indépendance financière au printemps 2021.
Au plaisir de vous lire et d’échanger avec vous 🙂
Bonjour Retraite45 :). Quel plaisir de savoir que vous visez un objectif très similaire au nôtre et surtout de savoir que votre atteinte est prévue pour d’ici 3 ans!
Au plaisir d’échanger avec vous à travers ce cheminement 🙂
Bonjour Madame Mod,
Je suis d’accord avec vous… Un des éléments les plus difficiles à surmonter pour viser l’indépendance financière est de vire à contre-courants des tendances qu’on se voit imposer par notre société.
J’aimerais apporter une petite clarification à propos de devoir « se priver » pour pouvoir atteindre l’indépendance financière. Je sais que vous mentionnez que vous « vous privez » dans le sens que vous ne consommez pas à outrance et que vous ne dépensez pas pour des choses inutiles… Mais je tiens à porter un commentaire pour les internautes qui se posent la question. Il est possible que certains se privent réellement pour se dégager une marge de manœuvre suffisante pour pouvoir épargner une proportion importante de leurs revenus. Mais, pour d’autres (comme nous d’ailleurs), nous nous sommes remis en question sur plusieurs sujets financiers et non financiers. Nous nous sommes interrogés à savoir ce qui nous rend réellement heureux : passer du temps en famille, voir nos amis, faire des activités avec les enfants, etc. Ces activités n’ont pas besoin d’être dispendieuses. C’est plutôt avec qui nous passons du temps qui nous rend heureux, et non pas l’activité en soit. Par exemple, j’ai beaucoup plus de plaisir à aller faire une randonnée en forêt avec ma famille (femme, enfant et chien) ou à aller me promener en vélo que d’aller passer une journée à La Ronde (ou toutes autres activités dispendieuses). Je considère donc que nous ne nous privons de rien. Nous dépensons pour des choses qui nous rendent heureux. Par contre, plusieurs personnes de mon entourage pourraient effectivement vous dire que nous nous privons (selon leur rythme de vie).
Lorsque je parle de notre projet d’indépendance financière, on se fait souvent demander nous aussi ce que nous allons faire de nos journées. On se fait dire que nos journées vont être plates, que nous n’allons rien faire, que nous allons profiter du système, etc. J’ai bien ce que vous mentionnez dans votre texte. Nous allons faire ce que nous avons réellement envie de faire! Je vais pouvoir faire des activités dont j’ai peu de temps présentement, par exemple : lire, faire du bénévolat, faire du sport, voir nos amis plus souvent, etc. Aussi, nous allons pouvoir voyager plus souvent (et je ne parle pas des « tout-inclus » à plusieurs milliers de dollars par personne). Comme vous le mentionnez, nous aurons la flexibilité de voyager dans des périodes moins achalandées qui sont bien entendues des périodes moins dispendieuses. De plus, nos activités à la « retraite » vont être alignées avec les horaires des enfants (école, sport, etc.). L’indépendance financière va donc nous apporter beaucoup de flexibilité.
Finalement (désolé pour mon long commentaire), je tiens à dire que j’aime bien votre explication sur le terme « retraité ». Moi aussi j’utilise le terme « retraité » sur mon blogue en parlant plutôt « d’indépendance financière ». Cela peut mélanger plusieurs personnes. Pour être honnête, je ne pense pas arrêter de travailler complètement lorsque j’aurai atteint l’indépendance financière. Mais, je vais avoir le luxe de choisir quoi/quand/combien/où je vais travailler (probablement prendre des petits contrats). Sinon, je vais peut-être trouver un emploi où je peux aider les gens avec leurs finances personnelles (ce qui est en fait le but ultime de mon blogue). Une chose est certaine, je n’aurai pas besoin d’un salaire régulier pour payer les factures.
Félicitations pour votre blogue et au plaisir de discuter avec vous.
R101
Ce qui est difficile, c’est la distance qui se crée parmi les amis et la famille. Par exemple, à chaque fois que je recevais mon frère et sa famille ou bien que nous le visitions dans sa ville, notre budget éclatait. Il aime beaucoup les activités payantes. Les amis aussi sont vecteurs de marketing. Les joyeux soupers toujours arrosés de vins où les couples racontent leurs séjours en croisières ou leurs vacances dans le sud tout inclus…Je les écoute avec bienveillance mais cela ne me rejoint plus. Je me suis rendue compte que parfois pour atteindre nos objectifs, il faut aussi accepter de prendre nos distances et s’entourer de ceux qui partagent notre mode de vie simple et nos choix financiers. Le livre The millionaire next door fut très révélateur pour nous. Au plaisir.
Salut Gyan!
Je suis bien d’accord que c’est difficile à naviguer avec la famille et les amis moins réceptif à ce projet. J’essaye d’être plus ouverte avec ceux qui m’entourent concernant l’indépendance financière et d’en parler plus mais c’est à travailler de mon côté. On a aussi en quelque sorte accepté de faire certains compromis, par exemple notre budget bière et vin est d’ailleurs assez élevé puisqu’on préfère recevoir la famille/amis pour de bons repas chez nous avec des breuvages pour éviter de sortir au restaurant ou au bar. J’ajoute le sujet sur ma liste d’articles à venir puisque je trouve que c’est intéressant explorer cette difficulté de la trajectoire vers l’indépendance financière.
Merci pour l’idée!
P.s: J’adore le livre The Millionaire Next Door, qui fait en quelque sorte parti de l’inspiration du nom de notre blogue ;).
Bonjour madame Mod,
je suis d’accord avec 99% de tout ce que vous dites dans cet article à part concernant ce passage:
Nous pourrons donc décider de partir en voyage quand nous le voulons, soit selon la température ou selon les périodes moins achalandées pour voyager et par conséquent moins dispendieuses.
En fait, je me suis dis la même chose au début mais ma bulle a éclatée assez rapidement en me souvenant que j’aurai encore des enfants en âge scolaire 😛 !
J’adore voyager et c’est vrai que les retraités peuvent partir hors vacances scolaire, mais malheureusement pas les parents…. à moins de partir une année quelque part et des les inscrire dans une école du pays… ce que nous envisageons.
Donc, jusqu’à ce que les enfants soient autonomes, ça sera pendant les vacances scolaire et donc au moment le plus dispendieux 😦
Au moins, nous pourrons partir 2 mois !
Au plaisir,
Julie
Salut Julie,
En effet, l’école peut certainement limiter les moment où l’on peut se permettre de voyage! Toutefois, lorsque nous étions à l’école primaire, mes parents ont à quelques reprise organisé de 1 à 2 semaines par années hors vacances scolaires pour voyager à des tournois d’hockey ou encore ailleurs. Ils s’organisaient simplement avec les professeurs pour éviter du retard dans notre apprentissage. Je n’ai donc pas de problème à faire ceci occasionnellement!
Une autre expérience que j’aimerais peut-être vivre une fois, serait celle de faire de 3 à 6 mois ailleurs en s’occupant du plan de scolarisation des enfants pour cette période. À ce sujet, j’ai adoré suivre cette famille qui a fait un 6 mois en asie : https://lagrandederoute.com/preparatifs-asie-enfamille-24-heures-du-depart/ . Pour l’instant je collectionne les ressources à ce sujet et on verra au fil du temps, selon l’adaptation des enfants dans la vie scolaire et de nos envies de voyage :).
Entre-temps on a décidé de profiter de la dernière année avec les deux enfants en garderie pour faire un beau voyage de 4 semaines cet hiver vers le sud!
Au plaisir!